« En démocratie, quand il y a un soupçon, il doit y avoir une enquête ! »

« En démocratie, quand il y a un soupçon, il doit y avoir une enquête ! »

INTERVIEW – Le président de l’UDI, qui s’étonne du silence d’Emmanuel Macron sur l’affaire Ferrand, «ne comprend pas» non plus la discrétion du ministre de la Justice, François Bayrou. LIRE L’INTERVIEW DANS LE FIGARO LE FIGARO. – Êtes-vous convaincu par les explications de Richard Ferrand? Jean-Christophe LAGARDE. – Non. Le ministre de la Cohésion des territoires dit aux Français: «Circulez, y a rien à voir», en reprenant à son compte l’argument qu’il a tant dénoncé chez François Fillon, «les Français seront les juges». Ça ne tient pas: le peuple vote, il ne juge pas! Les soupçons s’accumulent sur Richard Ferrand et semblent montrer qu’il a bâti partout où il était un système dont tous ses proches profitaient. En démocratie, quand il y a un soupçon, il doit y avoir une enquête. Là, c’est la justice que vous mettez en cause… Non, je dis qu’après les révélations de l’avocat à l’origine de l’opération immobilière visée, je ne comprends pas que le parquet de Brest n’ouvre pas une enquête préliminaire. Ça ne voudrait pas dire que Richard Ferrand est coupable, mais qu’il y a des raisons de vérifier si un délit a été commis. S‘il se sent vraiment innocent, il n’a rien à redouter d’une enquête. Souhaitez-vous que le président s’exprime? Emmanuel Macron a ouvert un chantier sur la moralisation de la vie publique. Il faut qu’il s’exprime enfin, à la fois sur ce que l’on sait de l’attitude de son ministre et sur l’absence d’enquête. Son silence finit par donner l’impression d’un pouvoir absolu qui se croit déjà tout permis, ce qui est parfaitement contradictoire avec le travail de moralisation qu’il...
« S’il y’a recomposition, il faudra discuter pour construire une plateforme de gouvernement. »

« S’il y’a recomposition, il faudra discuter pour construire une plateforme de gouvernement. »

INTERVIEW – Le Parisien – Pour le Jean-Christophe Lagarde, chef de l’UDI, un gouvernement de coalition est envisageable. LIRE L’INTERVIEW SUR LE PARISIEN Souscrivez-vous à la recomposition politique voulue par Emmanuel Macron ? Jean-Christophe Lagarde. Nous avons toujours voulu en finir avec les oppositions factices. Désormais En Marche ! est un parti comme les autres. Il cherche à avoir tout le pouvoir : c’est le principal danger des législatives. Le pouvoir absolu donné à un seul homme à travers une majorité absolue à l’Assemblée nationale est la pire illusion française, qui a toujours abouti aux désillusions. On a donné le pouvoir absolu à Chirac en 2002, à Sarkozy en 2007, à Hollande en 2012. Si les Français font ce choix avec En Marche ! on connaîtra le même échec : quand un pouvoir est absolu il se trompe absolument, disait Bayrou ! Pourriez-vous travailler avec le nouveau chef de l’Etat ? Oui. Mais sommes-nous pour autant macronistes ? Non. On ne va pas créer l’illusion d’un parti unique. Comment ? au coup par coup, ou par un contrat de gouvernement ? Il y a trois cas de figure possibles. Premièrement, les Français confient la majorité à l’UDI et aux Républicains. Pas question alors de faire la guerre au président : il est suffisamment libéral pour qu’on puisse trouver des terrains d’entente et que ça se passe bien. Une cohabitation douce ? Non. La cohabitation, c’est quand un président a gouverné et qu’il a échoué. Emmanuel Macron n’a pas encore gouverné. Et si Macron obtient une majorité absolue ? Alors, les élus UDI voteront les textes qui leur paraîtront bons. Par exemple il aura notre soutien à 100 % sur l’Europe ou sur l’égalité des Français devant la...
Communiqué suite à la nomination du gouvernement Philippe I

Communiqué suite à la nomination du gouvernement Philippe I

Communiqué Paris, le 17 mai 2017 L’UDI prend acte de la nomination du Gouvernement et souhaite que celui-ci engage sans tarder les réformes indispensables à notre pays, notamment dans les domaines de l’éducation, de l’emploi, de la fiscalité et de la sécurité. Ce qui marque dans sa composition c’est surtout le caractère très européen de ce Gouvernement, ce qui est une bonne chose après le débat présidentiel qui vient d’avoir lieu et au moment où l’Union Européenne a besoin d’une véritable refondation. Il s’agit néanmoins d’un Gouvernement en attente du choix que les Français feront lors des élections législatives, au cours desquelles les candidats UDI porteront nos propositions, notre projet et nos valeurs afin que nos idées soient défendues au sein du Parlement. Jean-Christophe Lagarde Président de...
Communiqué – Nomination d’Edouard Philippe

Communiqué – Nomination d’Edouard Philippe

Communiqué de Jean-Christophe Lagarde Paris, le 15 mai 2017 Qu’Edouard Philippe ait accepté d’être nommé à Matignon est une curiosité. C’est la première fois qu’un chef de Gouvernement accepte de devenir le chef d’une bataille législative avec des centaines de candidats qu’il n’a pas choisis et d’être responsable d’un projet politique qu’il n’a jamais défendu. En effet, le projet d’Emmanuel MACRON est bien moins ambitieux, et parfois contradictoire, que celui que nous défendions ensemble autour d’Alain JUPPE. Je me réjouis d’ailleurs que ce dernier ait clairement expliqué qu’il soutenait naturellement les candidats UDI et LR pour les prochaines législatives. En effet, c’est à l’issue de ces élections et du choix des français que nous connaîtrons le Gouvernement définitif de la France et son orientation politique. Si cette nomination est un signe du Président de la République de vouloir rééquilibrer son camp à droite après avoir investi une large majorité de candidats venant de la gauche, d’une certaine façon il libère le vote des français qui peuvent voter pour des candidats UDI-LR sans difficulté. C’est d’ailleurs pour eux la seule façon d’être sûr que M. MACRON respectera son engagement de tenir compte des électeurs du centre et de la droite qui ont voté pour lui au second tour et ne l’avaient pas fait au premier. Plus il y aura de Députés UDI-LR à l’Assemblée Nationale, plus le chef de l’Etat sera poussé à les entendre, et par exemple à éviter une augmentation de la CSG de 21 milliards d’euros qui frapperait 18 millions de français, retraités, fonctionnaires ou travailleurs indépendants. Notre volonté est de faire de ce quinquennat 5 années utiles...