« Le plan du gouvernement pour les banlieues est coûteux au lieu d’être utile. » – Le Point

« Le plan du gouvernement pour les banlieues est coûteux au lieu d’être utile. » – Le Point

Le Point : Parmi les nombreuses mesures annoncées par Manuel Valls pour lutter contre la discrimination lors des contrôles de police, il y a l’idée de généraliser le port d’une caméra-piéton par les policiers. Utile ou gadget ? Jean-Christophe Lagarde : C’est une blague ! Le Premier ministre pense-t-il sérieusement favoriser l’ascenseur social en posant des caméras sur les policiers ? Il cherche simplement à faire oublier la promesse non tenue de mettre fin aux contrôles au faciès. Nicolas Sarkozy, quand il était ministre de l’Intérieur, avait déjà généralisé les caméras dans les voitures et lancé une expérimentation des caméras-piéton. Cela n’a pas marché. Les caméras-piéton ne sont pas une mesure d’inclusion sociale. Manuel Valls a également annoncé que les préfets se substitueraient aux maires qui ne construiraient pas les 25 % de logements sociaux dans leur ville comme l’impose la loi SRU. Cela vous semble-t-il aller dans le bon sens ? C’est prendre le problème de la mauvaise façon. Il ne sert à rien de décréter un objectif de 25 % de logements sociaux tant que l’État n’a pas neutralisé le prix du terrain. Quand en Seine-Saint-Denis, le prix du mètre carré construit est de 200 euros et qu’il est de 2 000 euros à Neuilly, les maires ne sont pas placés devant la même situation. Quand bien même certains maires voudraient construire des logements sociaux, ils n’en ont pas les moyens tant le prix des terrains est élevé. C’est à l’État de prendre à sa charge le différentiel entre les communes riches et les communes pauvres. C’est une mesure de solidarité territoriale indispensable pour favoriser la construction de logements sociaux dans les villes...
« Je dis à Mme Le Pen : se débiner c’est prouver qu’on n’est pas de taille à gouverner notre pays. » – Le Figaro

« Je dis à Mme Le Pen : se débiner c’est prouver qu’on n’est pas de taille à gouverner notre pays. » – Le Figaro

LE FIGARO.- L’annulation de Des Paroles et Des Actes ne risque-t-elle pas de profiter à Marine Le Pen ? Jean-Christophe LAGARDE.- Non, elle montre le vrai visage de l’extrême droite. Cette dame qui passe son temps à essayer de se poser en victime et à dicter sa loi aux médias s’est défilée lamentablement devant un débat démocratique au seul prétexte qu’elle n’a pas pu choisir ses contradicteurs. Mais les autres invités ont pu choisir… Quand on respecte la démocratie, on accepte d’avoir en face de soi des gens qui ne pensent pas comme vous. On ne choisit pas, on ne trie pas, on ne sélectionne pas pour son confort personnel, pour éviter les sujets qui vous déplaisent. C’est une conception dramatique de la démocratie qui devrait inquiéter chaque Français si demain elle était au pouvoir. France 2 a-t-elle une responsabilité ? Sans doute. Le débat aurait dû être mieux pensé, avec une partie nationale qui était légitime et une partie régionale, parce que même si Marine Le Pen en rêve, elle ne peut pas se présenter à des élections sans débattre avec ses concurrents. C’est le principe de base de la démocratie. De quoi Marine Le Pen aurait-elle eu peur ? De vous ? C’est en tout cas la première fois qu’elle aurait eu en face d’elle quelqu’un qui pense totalement le contraire de ce qu’elle pense, sur tout: sur la France, sur l’Europe, sur les raisons qui nous font vivre ensemble. En ce qui me concerne, c’est quand elle veut! Je rappelle qu’en 36 émissions depuis trois ans, l’UDI est la seule force politique qui n’est jamais été invitée à...
Jean-Christophe Lagarde face à Marine Le Pen

Jean-Christophe Lagarde face à Marine Le Pen

Jean-Christophe Lagarde sera face à Marine Le Pen, dans Des Paroles et Des Actes, jeudi 22 octobre prochain à partir de 22h00 sur France 2. N’hésitez pas à twitter pendant l’émission avec les hashtags #AvecLagarde et...